Pour la première fois, des voitures à hydrogène ont parcouru plus de 1 000 kilomètres à travers la France, en reliant Fontainebleau à Monaco du 12 au 16 octobre dans le cadre du e-Rallye Monte-Carlo. Trois Toyota Mirai engagées par Toyota France ont en effet pris le départ de ce rallye de régularité organisé par l’Automobile Club de Monaco et réservé aux véhicules « zéro émission ».
La station mobile indispensable pour le ravitaillement en hydrogène sur le parcours a été fournie par Air Liquide, qui exploite déjà une station de recharge à Paris au Pont de l’Alma depuis novembre 2015. L’une des trois Mirai engagées était aussi celle remise par Toyota France à Air Liquide début septembre. Elle portait le numéro 1 et était confiée à Georges Marsan, Maire de Monaco.
« Je suis très heureux de participer pour la première fois au e-Rallye Monte-Carlo avec mon copilote Jacques Pastor au volant d’une Toyota Mirai [...] En prenant le départ de cette épreuve, nous affirmons l’engagement de la Mairie de Monaco en faveur de la mobilité durable et ouvrons la voie au déploiement des voitures à pile à combustible hydrogène dans la Principauté et en France. »
Georges Marsan
La seconde Mirai était pilotée par Artur Prusak, vainqueur de la Coupe du Monde des Énergies Alternatives FIA en 2015 avec son copilote Thierry Benchetrit. « C’est un honneur pour nous de piloter une Toyota Mirai et de faire partie des pionniers de la mobilité hydrogène en France », affirme Artur Prusak. « Nous ferons le maximum pour démontrer les performances de la Mirai comme nous l’avons fait les années précédentes avec la Prius ».
La troisième Mirai embarquait un équipage de journalistes, qui pouvaient partager leur expérience après ce périple inédit. Une logistique complexe était mise en œuvre afin de permettre aux Mirai de ravitailler entre Paris et Monaco. Air Liquide a ainsi mis à disposition une station mobile en différents points du parcours, notamment à Alès, fin de la première étape en parcours libre, et à Monaco.
Le temps de remplissage du réservoir de la Mirai est de 3 à 5 minutes, pour une autonomie pouvant atteindre plus de 500 km, des prestations comparables à celles d’une voiture à essence, sans aucun rejet polluant, puisque seule de l’eau, issue de la réaction entre l’oxygène de l’air et l’hydrogène pour produire l’électricité qui l’anime, est évacuée à l’échappement.
Le moteur électrique de la Mirai développe 154 ch. Grâce à la disponibilité immédiate du couple (335 Nm) propre aux moteurs électriques, elle accélère de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes, pour atteindre une vitesse maximale de 178 km/h (sur circuit). Le volume combiné de ses deux réservoirs est de 122,4 litres (avant : 60 l, arrière : 62,4 l), soit environ 5 kg d’hydrogène comprimé à 700 bars.
Compte tenu d’une consommation normalisée de 0,76 kg/100 km (selon le cycle européen NEDC), l’autonomie dépasse 500 km. Lancée officiellement au Japon en décembre 2014, puis à l’automne 2015 en Californie, la Toyota Mirai est désormais disponible à la vente dans sept pays européens : Allemagne, Danemark, Royaume-Uni, Suède, Norvège, Belgique et Pays-Bas.